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vendredi 29 mai 2015

La sauge sclarée

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Salvia sclarea

Autres noms communs : sclarie, orvale, baume, ornin, herbe aux plaies.
On la trouve un peu partout, même dans les sols les plus inhospitaliers, le long des chemins de campagne et de montagne, près des habitations et parfois dans les décombres, ou entre les ceps de vigne, et tout particulièrement dans le bassin méditerranéen.
C'est une plante bisannuelle dont les tiges ramifiées, robustes et velues, mesurent 40 à 85cm. On la cultive souvent dans les jardins dans un but ornemental, car elle présente de belles fleurs dont les couleurs vont du blanc au violet et elle dégage une forte odeur musquée. Elle est aussi très employée pour aromatiser les vermouths et les liqueurs, ainsi que pour donner un parfum de muscat à certains vins.

En phytothérapie, on utilise ses fleurs et ses feuilles, que l’on récolte peu avant leur plein épanouissement. On fait sécher les feuilles à l’ombre ; il faut prendre plus de précautions avec ses fleurs, qui devront être conservées dans un endroit sec, sombre, dans un récipient hermétique.
La sauge sclarée possède les mêmes vertus que la sauge officinale, mais à un degré moins prononcé. C’est surtout un bon tonique et stimulant stomachique, ainsi qu’un antisudoral, antispasmodique, et cicatrisant et bactéricide en usage externe. Elle est également aphrodisiaque et stimulante de l'ovulation par son action sur les œstrogènes, et a des effets apaisants sur les douleurs menstruelles. Elle serait également neuroprotectrice et serait donc utile dans la prévention de maladies telles qu'Alzheimer ou Parkinson.
Son huile essentielle est également antidépressive, antidiabétique et relaxante. Contrairement à l'huile essentielle de sauge officinale, celle-ci ne contient pas de thuyone : elle n'a donc pas la neurotoxicité de sa cousine.

mardi 26 mai 2015

La sauge officinale : propriétés thérapeutiques

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 Salvia officinalis 
Autres noms communs : grande sauge, herbe sacrée, salel, sauge franche, thé sacré, thé de la Grèce, thé de France, thé de Provence.

Un remède pour tous les maux

Une bienfaitrice du système digestif et du système nerveux

C’est un cholérétique, c'est-à-dire qu’elle augmente la sécrétion de bile. Elle a également une action relaxante et antispasmodique sur les muscles de l’estomac  et des intestins. Ses vertus astringentes en font un anti-diarrhéique doux. Elle est aussi très recommandée contre l’asthénie nerveuse des convalescents. Elle combat sueurs, faiblesses, manque d’appétit, digestion pénible et dépressions morales et physiques. Elle permet de soigner tous les vertiges causés par les troubles digestifs.
Excellente source d’antioxydants et inhibant l’enzyme qui décompose l’acétylcholine (substance qui semble contribuer à prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer), elle contribuera à ralentir les effets de cette maladie qui touche de plus en plus de personnes de nos jours. Un herboriste du 17e siècle affirmait même qu’elle "aide à raffermir le cerveau ou la mémoire défaillants et en peu de temps leur rend toute leur efficacité." En effet, elle semble améliorer la mémoire de ceux qui en prennent, chose que nos scientifiques n’ont redécouvert que récemment. Une étude récente a conclu à l’efficacité de la sauge dans le traitement des cas légers et moyens de la maladie d’Alzheimer, mais la nature exacte de cet effet reste quelque peu mystérieuse. L’impact positif de la sauge sur les capacités intellectuelles en général et sur la mémoire en particulier a été documenté pour la première fois en 1597.

 Pour les troubles liés au sang et à la circulation

La présence d’oestrogènes végétaux permet de la conseiller chez les femmes présentant des règles irrégulières et douloureuses, et au moment de la ménopause pour diminuer les divers troubles qu’elle peut causer, notamment les bouffées de chaleur. Elle agit également sur le système sanguin en général en activant la circulation et en régulant le taux de sucre dans le sang (donc très recommandée aux diabétiques).
Mais attention : la sauge est une plante antisudorale, elle ne doit donc pas être utilisée en cas de fièvre car il est bon de transpirer dans ce cas.

 Pour les troubles buccaux et respiratoires

En Allemagne, où la phytothérapie est souvent utilisée, les médecins recommandent un gargarisme chaud à la sauge pour soigner l’amygdalite (inflammation des amygdales, petites glandes lymphatiques qui se trouvent de part et d’autres de la gorge, qui se produit le plus souvent chez les enfants de moins de 9 ans et qui aboutit trop souvent à l’ablation des amygdales). En effet, la sauge contient des taux relativement élevés de tanins, substances qui ont un effet adoucissant, astringent et antimicrobien. Elle est par conséquent utile dans de nombreux autres cas d’infections de la bouche, pour les aphtes ou la gingivite par exemple, en tisane notamment, ou en gargarisme. Se gargariser plusieurs fois par jour avec de la tisane de sauge tiède aidera à remédier à une mauvaise haleine, grâce à certaines propriétés désodorisantes que la sauge a en commun avec la menthe poivrée et le persil. (Pour lutter contre l’odeur corporelle en général, on peut faire macérer de la sauge dans du vinaigre de cidre et l’utiliser comme déodorant).
Il est très important de prévenir tous ces petits maux de la bouche, et pour cela, la sauge est très utile. Autrefois on frottait ses feuilles plutôt rugueuses sur les gencives et les dents en guise de dentifrice stimulant, efficace grâce aux tanins.
La sauge contient également au moins 4 substances antiasthmatiques. Dans un plat, accompagnée d’autres plantes antiasthmatiques (orange, canneberge, fenouil, aubergine, oignon, tomate, poivre de Cayenne, coriandre, chou, carotte, origan, etc.), elle aidera à combattre l’asthme au quotidien.

 Un remède contre divers maux

La sauge officinale est réputée pour soigner tous les maux. Certains lui reconnaissent des propriétés antiseptiques et astringentes, mais aussi toniques. Ne dit-on pas : "Celui qui veut vivre à jamais doit manger la sauge en mai" ?
Grâce à ses nombreuses substances anti-inflammatoires, elle atténuera les douleurs dues au syndrome du canal carpien (causé par la compression du nerf qui passe entre les os du poignet) si on en fait usage dans toutes sortes de plats.
La sauge est fortifiante et revigorante. Ajoutée à de l’hydromel, elle aide à combattre le rhume et la fièvre. En compresses, elle apaise les peaux sèches et aide à lutter contre des gênes telles que l’eczéma ou les pellicules. Elle entretient très bien la santé de la peau et ralentit la chute des cheveux en tonifiant et en désinfectant le cuir chevelu. Son utilisation régulière comme aromate culinaire ou en infusion aidera également un peu à lutter contre les rides. Elle a un fort pouvoir cicatrisant en usage externe, si on la frotte sur la plaie. Elle aide à traiter l’herpès labial en combinaison avec la rhubarbe.
Elle contient en outre un mélange de substances efficaces pour lutter contre la candidose (trouble souvent réservé à la femme mais qui peut aussi toucher l’homme, provoqué par un groupe de champignons qui prolifèrent dans les régions humides du corps et se propagent par celle-ci. La plupart du temps, ils ne causent pas beaucoup de problèmes, mais parfois une invasion peut provoquer une véritable infection, généralement dans le vagin, mais aussi parfois dans la bouche, les voies respiratoires et sur la peau). Ici aussi les tisanes peuvent s’avérer efficaces, mais aussi les douches astringentes des organes génitaux (pour lesquelles il est préférable d’ajouter une ou deux gouttes d’huile essentielle de théier, très efficace pour lutter contre les infections mycosiques).
Elle facilite en outre la conception, et après un accouchement elle aura une action tonique sur l’utérus.

L’huile essentielle

Elle est également antiseptique, et particulièrement utile pour soigner les troubles digestifs (digestion lente et difficile, ballonnements, fermentations intestinales, renvois d’air, insuffisance biliaire).
Elle agit sur les glandes sudoripares et diminue ainsi la transpiration souvent excessive en période de ménopause. Elle sera également utile contre la cellulite, la rétention d’eau, les troubles de la circulation, les jambes lourdes, les troubles divers de la ménopause, les aménorrhées, les leucorrhées et atténuera les cicatrices.
On préfère l’utiliser en bains et en onctions. Une onction de sauge officinale sur la nuque et les tempes calme les bouffées de chaleur et autres malaises de la ménopause.

Précautions 

L’huile essentielle est neurotoxique et abortive, il faut procéder par cures brèves et ne pas dépasser le dosage suggéré. Elle est interdite aux femmes enceintes ou qui allaitent et aux enfants de moins de 12 ans. Elle peut provoquer des convulsions de type épileptique. 0,3 grammes peuvent tuer un chien...
La sauge officinale sous toutes ses formes est déconseillée aux femmes enceintes ou qui allaitent.
Il faut éviter de trop en ingérer (en huile essentielle ou en tisane), car elle contient une quantité relativement élevée de thuyone, substance complexe qui peut provoquer des convulsions à trop forte dose et être toxique pour le système nerveux. Quoique la sauge soit une excellente plante sur le plan thérapeutique et que des infusions faiblement concentrées soient souvent recommandées, c’est un des remèdes qui, tout comme l’aspirine, sont très bénéfiques à petite dose et le sont moins à plus forte dose. C’est pourquoi il faut toujours respecter les quantités suggérées, et dans ce cas il n’y aucun danger.
Il n’y a aucune interaction connue avec d’autres plantes ou des médicaments, mais elle est fortement contre-indiquée en cas de cancer hormono-dépendant (sein, ovaire...), notamment à cause de ses effets œstrogéniques.

samedi 23 mai 2015

La sauge : origines, habitat et généralités

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Plante vivace de la famille des labiacées, originaire de la côte nord du bassin méditerranéen. C’est un sous-arbrisseau aromatique, très rustique, à racine ligneuse, brunâtre et fibreuse. Ses feuilles sont de couleur vert-gris, semi persistantes, opposées, pétiolées, ovales et rugueuses. Elles peuvent persister l’hiver grâce à leur revêtement de poils laineux qui les protège, mais elle craint tout de même les gelées et résistera s’il y a une bonne couverture de neige et si le sol est bien drainé. Elle peut atteindre environ 60cm de hauteur et 40cm de largeur ; la tige de 20 à 30cm, très rameuse. Les fleurs, violettes à lilas, sont grandes, groupées à la base des feuilles supérieures et l’ensemble forme de grands épis. Elles fleurissent au début de l'été, de mai à juillet.
Elle fut introduite en Europe de l’Est et du Nord au Moyen-Âge, puis en Amérique au 17e siècle. On la cultive commercialement en Albanie, dans l’ex-Yougoslavie, en Turquie, en Grèce, en Italie, en France, en Angleterre et en Amérique.

La partie que l’on utilise est la feuille, riche en diterpènes amers, triterpènes et surtout en flavonoïdes et en huile essentielle (thuyone : environ 50%, pimène, sinéol, camphre) qui lui donne son goût épicé et son odeur aromatique, ainsi qu’en tanins. Elle contient également salvène, acides phénoliques, choline, sucres, et une substance œstrogène. Elle est surtout reconnue pour ses qualités condimentaires, mais est aussi très utilisée dans l’industrie de la parfumerie (savons et cosmétiques).

jeudi 21 mai 2015

La sauge : un peu d'histoire...

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Autrefois on l’associait avec l’immortalité et la longévité. Salvia vient du latin salvare, "guérir", "sauver". Elle a traversé les siècles et les continents, aussi bien comme aliment que comme médicament, et ce depuis l’époque des pharaons. Les Grecs de l’Antiquité reconnaissaient déjà ses propriétés souveraines pour favoriser la digestion et traiter les infections des muqueuses, et ils l’offraient aux dieux, preuve encore de son caractère sacré.

Pour les Romains, c’était l’"herbe sacrée", qui se récoltait avec un cérémonial spécial, sans l’intervention d’outils de fer (on sait aujourd’hui que les sels de fer sont une substance incompatible avec la sauge !), "en tunique blanche, les pieds nus et bien lavés", après avoir sacrifié au préalable avec du pain et du vin. Ils étaient persuadés que non seulement elle protège la vie, mais qu’elle aide à la donner, "elle retient ce qui est conçu et vivifie". Ils la conseillaient donc aux femmes enceintes et à celle qui voulaient le devenir : elle devaient demeurer quatre jours sans partager la couche conjugale, boire une bonne ration de jus de sauge, puis "habiter charnellement avec l’homme", et alors elles étaient censées concevoir.

Au Moyen-Âge, elle gardera cette vertu de fertilité et sera souvent recommandée aux femmes enceintes, devant absorber une infusion de ses graines pour qu’elle "fixe le fruit dans le corps, le fasse grandir et le fortifie". Elle entrait également obligatoirement dans la composition des préparations aux noms évocateurs tels que des élixirs de longue vie qui tenaient la vedette dans la pharmacopée : eau d’arquebuse, eau céleste, eau impériale, etc., et un axiome proclame : "Pourquoi mourrait-on lorsqu’on cultive la sauge, si ce n’est qu’aucune plante des jardins n’est assez forte contre la mort ?". On lui attribuait alors le pouvoir de triompher de la mort.

Plus tard encore, les traités médicaux lui accordent une place considérable : "le désir de la sauge est de rendre l’homme immortel " ou encore : "elle a tant de vertus qu’elle passe dans l’esprit de plusieurs pour une plante universelle et propre à tous maux". L’abbé Kneipp fera cette recommandation : "aucun propriétaire de jardins n’oubliera, en le cultivant, d’y planter un pied de sauge."

Enfin, certains groupes d’Amérindiens mélangeaient la sauge avec de la graisse d’ours pour guérir les problèmes de peau. On l’a également utilisée pour traiter les verrues, ou encore pour lutter contre la peste, à l’époque des grandes épidémies qui ont ravagé l’Europe.

mercredi 13 mai 2015

Livre : Des hommes et des plantes - Maurice Mességué

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Quatrième de couverture :
"Des hommes et des plantes, c'est, racontée par Maurice Mességué dans la langue savoureuse de son terroir natal, une grande aventure humaine, passionnante, souvent bouleversante.

Le récit est complété pas un précieux dictionnaire de recettes pratiques, énonçant, pour chaque maladie chronique, les principes de la santé pas les plantes et de l'alimentation la plus saine."


Des hommes et des plantes, c'est un livre autobiographique passionnant, époustouflant, celui qui m'a fait découvrir et tomber amoureuse (métaphoriquement parlant, hein) de Maurice Mességué. Cet homme extraordinaire plein de générosité nous emmène ici dans le grand voyage de sa vie au contact des plantes et des malades, de la nature et de la médecine. Il est difficile d'imaginer une vie aussi extraordinaire quand on vient d'une famille modeste habitant un petit village du Gers. Pourtant, Maurice Mességué a vécu cette vie, ponctuée de bonheur et de chagrins, mais incontestablement exemplaire. Tous ses livres sont à lire et relire absolument. Malheureusement j'ai prêté celui-ci et il ne m'est jamais revenu, mais je compte bien le racheter, il vaut largement une double dépense !

mardi 12 mai 2015

Le lavandin

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Lavandula hybrida

Le lavandin est issu du croisement entre la lavande aspic et la lavande officinale, apparu dans les années 1920. C’est une espèce très florifère et rustique ; elle est essentiellement utilisée en savonnerie, et est d'ailleurs plus cultivée que la lavande vraie, car sa fleur est bien plus riche en huile essentielle.
L’huile essentielle de lavandin possède à peu près les mêmes propriétés que la lavande aspic, mais plus faiblement : anti-infectieuse, anti-mycosique, antivirale, anti-inflammatoire, antalgique, expectorante, décongestionnante musculaire, neurotonique, cicatrisante, antispasmodique, sédative et gastro-protectrice.
Elle est donc conseillée dans le traitement de diverses irritations cutanées, du pied d'athlète, de plaies légères, d'ulcères cutanés et de verrues. Elle a également fait ses preuves dans le traitement des bronchites, rhumatismes, crampes, douleurs musculaires et articulaires, acné, entérites, et états grippaux. 
En application locale, elle soulagera efficacement diverses douleurs, particulièrement les contractures musculaires.
Tout comme la lavande officinale, elle soulagera également l'esprit en aidant à apaiser angoisses, insomnies, anxiété, nervosité, stress grâce à son action stimulante, sans oublier de soulager les maux de tête.
A éviter durant la grossesse et chez l'enfant ; attention à son effet potentiellement épileptique.

lundi 11 mai 2015

La lavande aspic

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Lavandula spica / latifolia

Aussi appelée lavande branchue, spic, aspic, espider, lavande mâle, son appellation commune vient de la vipère aspic dont elle était supposée soigner la morsure. Elle peut atteindre 1m de hauteur, ses feuilles sont très larges et elle ne pousse pas plus haut que le Nord des Hautes-Alpes. Elle est assez peu cultivée en France par rapport à ses deux cousines, et sa floraison et sa récolter se font plus tardivement. Son parfum est bien camphré.

L’huile essentielle de lavande aspic a à peu de chose près les mêmes propriétés que celle de lavande officinale : anti-infectieuse microbienne, fongique et virale, elle agit efficacement contre angines, bronchites, cystites, vaginites, dermites, mais aussi staphylocoque doré, colibacille, candida, virus du zona et de l’hépatite. Ces propriétés anti-microbiennes associées à son action dissolvante sur les mucosités et expectorante en fait un excellent remède contre la rhino-pharyngite de l’enfant et les sinusites, surtout associée à l’eucalyptus radiata. Cette huile essentielle contient du camphre, ce qui fait que ses vertus sont moins puissantes que celles de la lavande officinale, excepté concernant les douleurs musculaires, les crampes et les rhumatismes, contre lesquels elle est très efficace. Elle est immunostimulante, tonique (notamment pour le cœur), antalgique, cicatrisante. Attention, sa teneur en camphre peut la rendre toxique.
Elle fait des miracles contre les petites brûlures (seule ou associée, par exemple, à de l'huile essentielle de géranium rosat et à du macérat huileux de millepertuis) et les piqûres diverses (insectes, méduses).

La plante entière est tonicardiaque et anti-arythmique, hypoglycémiante et anti-inflammatoire. Elle est donc très conseillée dans le cas d'insuffisances cardiaques légères, et peut donner un coup de main dans le traitement de certains diabètes, mais dans ces cas mieux vaut demander l'avis de son cardiologue ou diabétologue avant de faire quoi que ce soit.

L'huile essentielle est fortement déconseillée pendant la grossesse, et de manière générale il vaut mieux lui réserver une utilisation externe et éviter au maximum l'ingestion, sauf sur avis d'un spécialiste.

jeudi 7 mai 2015

La lavande stoechas

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Lavandula stoechas

Aussi appelée lavande à toupet, lavande maritime, lavande stéchale, stéchas d’Arabie, stéchas des îles d’Hyères. Plante vivace rustique à feuillage persistant,   tout comme sa cousine la lavande vraie. Elle atteint 50 cm de haut et 60 d’étalement. Ses feuilles sont très claires, veloutées, étroites et aromatiques. Ses fleurs apparaissent de mai à juillet et se présentent sous forme d’épis surmontés de bractées violettes à pourpres. Son odeur est légèrement camphrée. On la trouve uniquement sur le pourtour méditerranéen. Elle tient son nom des îles Stoechades, qui dans l’Antiquité désignaient les îles d’Hyères. C’est sous l’appellation de Stoechas que la lavande fit d’ailleurs sa première apparition, dans les écrits de Dioscoride (voir historique).     

L’une de ses variétés est la lavande papillon (Lavandula stoechas pedunculata), qui fleurit d’avril à juin, et dont la bractée est pourvue d’une "houppette centrale supplémentaire mauve en forme d’oreille de lapin", ce qui la fait ressembler vaguement à un papillon…

L’huile essentielle de lavande stoechas, principalement composée de cétones monoterpéniques (70 à 80%) est neurotoxique et abortive. Son utilisation est donc bien plus délicate que celle de la lavande officinale.
Mais bien utilisée et à doses raisonnables, elle est anti-infectieuse (antibactérienne et antifongique, particulièrement recommandée en cas d'infections à Pseudomonas aeruginosa), anti-inflammatoire, cicatrisante, antispasmodique, sédative et très expectorante (mucolytique). 
La plante elle-même est diurétique et a un effet stimulant sur la fonction rénale.

mardi 5 mai 2015

La lavande officinale : propriétés thérapeutiques

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La lavande, sur tous les fronts...

Les propriétés médicinales de la lavande paraissent infinies tant elles sont nombreuses. On utilise principalement son huile essentielle et ses fleurs, mais toute la plante est gorgée de bienfaits. Elle a toujours été utilisée en médecine pour calmer, apaiser ou éliminer. C’est aujourd’hui la plus utilisée des huiles essentielles, et on en fait les usages les plus divers. On peut en user à volonté et sous toutes ses formes, en frictions, massages, lotions, bains, etc. Elle est généralement très bien tolérée. Les autorités en la matière ont d’ailleurs approuvé son usage interne en huile essentielle et en infusion, preuve de sa non-toxicité (mais se méfier tout de même avec l’huile essentielle, toujours demander un avis médical).
Son huile essentielle se mélange bien à tous les arômes floraux, particulièrement avec les huiles citriques comme le pin et le romarin, très pratique pour les mélanges. Son efficacité est d’ailleurs accrue associée à l’eucalyptus citronné, le romarin à camphre, le laurier, la verveine citronnée, l’épinette noire et le pin sylvestre en friction contre les douleurs ; avec le géranium pour la peau ; avec des agrumes pour la diffusion et avec l’ylang-ylang comme hypotenseur.

La lavande, ça calme grave 

La lavande est connue tout d’abord pour ses propriétés calmantes. Elle calme à peu près tout. Quelques gouttes de son huile essentielle dans le bain calme les enfants et les aide à s’endormir. Une goutte sur la tempe en massage suffirait à faire passer un mal de tête (dépourvue de toxicité, elle peut être utilisée pure sur la peau, après bien sûr s’être assuré qu’il n’y a aucune allergie). Elle apaise toutes sortes de douleurs, dont celle causées par le syndrome du canal carpien, étant efficace contre les inflammations et relaxante. Mélangée dans une huile de massage, elle est utile pour calmer maux de gorge, plaies douloureuses, inflammations, rhumatismes, nervosité dépression et insomnie. Elle est fortement calmante, décontractante, antispasmodique, tonifiante, anti-inflammatoire (notamment concernant la circulation), antalgique, antinévralgique, anti-épileptique, calme les palpitations, c’est un tonique cardiaque et hypotenseur. Elle soulage efficacement les brûlures et accélère leur guérison.
Considérée comme championne des traitements aromathérapiques de la douleur, elle diminue les influx nerveux, notamment ceux qui transmettent la douleur. Il suffit pour cela d’en mettre quelques gouttes dans une cuillère à soupe d’huile végétale et de l’appliquer en massage sur la zone douloureuse. Une infusion de une cuillère à soupe de fleurs et feuilles de lavande pour deux tasses d’eau chaude fera également un bon sédatif et un traitement contre les maux de tête et un digestif.
Dans certains hôpitaux, on utilise l’huile essentielle de lavande pour aider les patients à s’endormir, administrée soit dans un bain chaud, soit en vaporisant le linge de lit, soit en massage de dos. Quand j’étais à l’hôpital, et que je me sentais mal ou dormais mal, les aides-soignantes me massaient vigoureusement le dos avec une huile de massage à forte concentration en huile essentielle de lavande. Effet garanti !
Les aromathérapeutes s’en servent en outre pour combattre l’insomnie. Comme elle réduit les influx nerveux (ce sont ses fleurs qui ont une action tranquillisante et sédative sur le système nerveux), elle peut également contribuer à atténuer l’irritabilité et favoriser le sommeil. Elle soulagera en ce sens le stress, la nervosité, les palpitations, les tremblements et les neurasthénies, l’anxiété et les chocs nerveux, les séquelles de la paralysie. Elle exerce en outre une action légèrement anesthésiante et a une activité antalgique puissante. Il faut cependant veiller à bien utiliser la lavande officinale, car certaines sortes de lavande peuvent avoir l’effet inverse, par exemple la lavande espagnole, qui exerce une action stimulante comparable à celle du romarin.

La lavande, ça désinfecte grave

La lavande possède en outre de très utiles propriétés antibactériennes et antiparasitaires : elle tue les bactéries et empêche le phénomène de surinfection. Elle tue les bacilles de la diphtérie et de la typhoïde, ainsi que les streptocoques et les pneumocoques. Elle tue même les poux. Ses nombreux agents antibactériens qui seront très utiles pour nettoyer et désinfecter les petites plaies, crevasses ou égratignures. Elle favorisera de plus leur cicatrisation. En gargarisme elle nettoiera les petites plaies de la bouche. C’est en outre la seule huile essentielle (angustifolia et aspic) qui peut être utilisée sans danger dans le conduit de l’oreille, diluée dans une huile grasse, et qui sera donc très utile en cas d’otite. Elle est de plus antimycosique et très utile contre diverses affections féminines (vaginite, pertes blanches…) : en attendant le rendez-vous chez le gynécologue, procéder à des toilettes à base de lavande. Elle a aussi d’excellents effets sur toutes sortes de maladies de la peau (eczéma sec, acné, furoncles, dermatoses, psoriasis, herpès, mycoses, candida…), maladies vénériennes, infections cutanées, mais aussi laryngite, sinusite, rhume, grippe, angine, bronchite (dont elle accélère le traitement en inhalations).

En fait, la lavande ça fait un tas de choses

Au niveau circulatoire, elle fluidifie le sang, régularise le cœur, stimule la production de globules blancs, abaisse la tension artérielle, lutte contre la congestion lymphatique, les phlébites, les artérites et les engelures. Pour les femmes, elle aide contre les règles irrégulières, trop faibles et/ou douloureuses, soulage la leucorrhée et les symptômes de la pré-ménopause (aménorrhée).
Elle aide aussi à lutter contre la cellulite et la rétention d’eau. Elle a une action sudorifique.
C’est un puissant régénérant cellulaire, d’où son action importante sur la cicatrisation des plaies et des brûlures peu profondes, mais aussi sur la peau sèche, ainsi que contre les allergies cutanées, la couperose et les escarres. Elle régénère tout simplement la peau.
Elle est également un excellent soutien de l’appareil digestif : coliques, flatulences, ballonnements, gastro-entérites, indigestions, nausées, diarrhées, maux d’estomac, ulcères, diurétique, favorise la chasse biliaire, vermifuge, manque d’appétit, troubles hépatiques… En compresse sur le foie, elle l’aide à travailler ; elle aide également à traiter les troubles de la rate.
Mais elle aide aussi l’appareil respiratoire : elle est très utile contre l’asthme (sauf lors des crises) et les spasmes bronchiques. En frictions sur la poitrine, elle tonifie les poumons et aide à guérir pneumonies, pleurésies et congestions pulmonaires. Elle aide à résoudre les divers problèmes liés à un catarrhe, à la grippe, la toux, les bronchites, la tuberculose et la coqueluche.
Elle est encore utile dans divers cas : elle aide à prévenir les vertiges et évanouissements sans gravité grâce à ses propriétés stimulantes. En gargarisme, elle aide à venir à bout de la paralysie de la langue et du bégaiement, car elle détend les nerfs et les muscles contractés. Elle soulage en ce sens las entorses, douleurs musculaires et le manque de tonus. Elle est en outre très efficace pour soulager le stress post-opératoire, particulièrement l’huile essentielle de la variété burnatii. Elle stimule le système immunitaire. Elle est très efficace contre les piqûres et morsures d’animaux, et une goutte d’huile essentielle suffira à stopper net le saignement des petites coupures telles que celle du rasage, grâce à ses propriétés hémostatiques.
Le miel de lavande, de couleur presque blanche, est reconnu bon pour la santé. Faire prendre aux enfants un bain régulier de lavande les maintiendra en bonne santé, et elle améliorera les états de faiblesse générale. Elle atténue la mauvaise haleine.
Depuis une vingtaine d’années, des chercheurs s’intéressent à certaines substances extraites de la lavande (notamment le limonène et l’alcool périllylique) qui semblent pouvoir aider à combattre plusieurs formes de cancer. En effet l’alcool périllylique semble avoir une action anti-tumorale.

Hormis ces utilisations thérapeutiques, la lavande fait fuir les mouches et les moustiques et préserve le linge des mites. Elle est encore très peu utilisée en cuisine, et pourtant ses fleurs peuvent parfumer les gelées aux herbes, la vinaigre ou encore être cristallisées.


Précautions, interactions

Malgré sa non-toxicité, la lavande, particulièrement son huile essentielle, doit être utilisée avec certaines précautions. L’huile essentielle, au même titre que toutes les huiles essentielles, doit être de qualité. Il faut se méfier des produits en réclame ou sans espèce botanique. De plus, l’huile essentielle de lavande n’a pas la couleur de la plante. Une huile couleur lavande sera donc un produit falsifié.
Elle n’a aucun effet indésirable connu, mais chez certaines personnes sujettes aux allergies, elle peut provoquer des réactions cutanées, et il ne faut surtout pas l’utiliser en cas de crise d’asthme. Les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de 8 ans doivent toujours l’utiliser diluée dans une huile grasse. Lavandula spica et L. burnatii sont fortement déconseillées au cours des trois premiers mois de grossesse. Ses effets calmants pourraient s’additionner à ceux d’autres plantes, suppléments ou médicaments de synthèse dont l’action est similaire. En cas de prise de traitements simultanés, il est donc important de bien se renseigner sur la composition de tout les produits et plantes.
Enfin, son utilisation par voie interne doit de préférence être précédée de la consultation d’un aromathérapeute ou d’un médecin spécialisé. Les doses maximum par jour sont 6 à 12 gouttes par jour en trois prises.

lundi 4 mai 2015

Chroniques dermatologiques #1 - Introduction, eczéma, psoriasis

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Comme je suis incroyablement chanceuse, non seulement j'ai des problèmes de cheveux, mais en plus j'ai des problèmes de peau, plus précisément deux problèmes : le principal, l'eczéma, qui me bouffe pas mal la vie, et le moins grave, mais très moche, les kératoses séborrhéiques (également connues sous la douce appellation de verrues séborrhéiques). 
Et avec Choupi qui souffre de psoriasis depuis toujours et fait régulièrement des boutons de fièvre, on a de quoi faire vivre un demi-dermatologue entier. Sachant que ce beau mélange fera probablement des enfants lépreux, je suis d'ailleurs en train de me demander si je vais pas changer de voie et reprendre mes études.
Bon, en attendant, ça me fait de bonnes bases pour mes touillages, et hier c'est Lapinou et son psoriasis qui en ont fait les frais. J'ai eu une petite illumination en feuilletant l'excellent bouquin de James A. Duke, Le pouvoir des plantes, et comme j'avais quelques ingrédients intéressants à portée de main, j'ai touillé vite fait une petite préparation à base de poudre d'avoine (émolliente, calmante et cicatrisante), d'huile d'avocat (adoucissante) et d'huile essentielle de lavande vraie (omnipotente), de façon à obtenir une pâte ferme mais facile à étaler.

Je lui ai tartiné tout ça sur les genoux (il en a là, mais aussi sur les coudes et dans le nombril, mais pour le moment je reste sur les genoux, et si ça marche on attaque le reste), et laissé une bonne quinzaine de minutes. Selon le principal intéressé, "ça chauffe" et "ça pue". Mais en tout cas ça n'a pas l'air de lui avoir fait de mal, au contraire, ça a bien amolli ses plaques. M'enfin je pense qu'il faudra attendre au moins une semaine avec ce traitement une fois par jour avant de pouvoir tirer de vraies conclusions et de publier la recette officielle.

Du côté de l'eczéma, j'ai été tranquille pendant une bonne quinzaine d'années, puis c'est revenu il y a deux ans, sur l'intérieur des poignets et des coudes. Tout a fini par partir, sauf sur la main droite, où ça s'est déplacé sur le talon de la main. C'est resté comme ça quelques mois, une plaque un peu plus grosse qu'une pièce de deux euros, bien violacée, pleine de crevasses et douloureuse, puis à l'automne dernier ça a explosé sur quasiment tout le dos de la main, la moitié de la paume et tout le tour du poignet. Pendant les crises, ça crevasse, ça fait des vésicules pleins de lymphe sous la peau et ça desquame à mort. L'extase... Après avoir mis un peu de tout et n'importe quoi dessus (d'abord HE de lavande pure, qui n'a rien fait, puis Bepanthen Sensicalm, qui n'a rien fait, puis betamethasone, qui a momentanément soulagé, pour repartir de plus belle ensuite, plus du Dermophil pour soulager pendant la journée), j'ai décidé que j'en avais marre. Depuis plus d'une semaine, je ne mets plus rien sauf du gel d'aloe vera pur. J'ai un peu serré les dents au début, et maintenant, si la peau reste très sèche à certains endroits, on ne voit quasiment plus rien, ce n'est plus douloureux et ça me démange très peu et pas souvent. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !! J'attends de voir quelques semaines avant de crier victoire, mais vu les effets quasi miraculeux, j'ai bon espoir.

Pour les boutons de fièvre, Pinou étant un grand sceptique je n'ai pas encore osé l'enduire d'HE de tea tree (mais vu comme il a bien réagi à l'idée de se laisser tartiner de pâte verte et fort odorante, la prochaine fois je lui saute dessus), mais ma chère Môman, qui a également la chance de voir pousser ces charmantes choses au coin de ses lèvres à chaque fois qu'elle est un peu fatiguée, ne jure que par ça - elle qui, aussi, avant, riait gentiment à chaque fois qu'elle me voyait sortir mon arsenal de plantes séchées et d'huiles essentielles au moindre bobo, et qui, depuis que je lui ai fait disparaître une méchante brûlure, cicatrice comprise, avec de simples compresses imbibées d'HE de lavande, ouvre son livre d'aromathérapie avant toute chose dès qu'elle a un petit truc à soigner, et améliore toutes ses petites crèmes en y ajoutant quelques gouttes de ci ou de ça.

Pour finir la chronique du jour, je n'ai pas encore eu l'occasion de travailler sur mes charmantes kératoses séborrhéiques. J'en avais fait cramer quelques unes chez la dermato il y a quelques années, qui étaient bien tombées, puis revenues en quelques mois. V'là pour l'efficacité de la cryothérapie. Je suis pas certaine de faire mieux avec mes touillages, mais ça n'empêche pas d'étudier tout ça. A suivre, donc.

vendredi 1 mai 2015

La lavande : un peu d'histoire...

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La lavande telle que nous la connaissons a une longue histoire derrière elle. Ses vertus sont connues et utilisées depuis l’Antiquité. On en a même retrouvé des traces sur les bandelettes d’embaumement utilisées lors des momifications par les Égyptiens. Au cours de l’Antiquité et du Moyen-Âge, elle est citée de nombreuses fois, notamment par les célèbres Avicenne, Sainte Hildegarde von Bringen (12e siècle) ou encore Paracelse. La chronologie des découvertes des différentes espèces de lavande de l’Histoire naturelle des plantes du baron de Gingins de Lassaraz a pour point de départ les découvertes du médecin, botaniste et physicien Dioscoride (an 40 – an 90), qui recommandait l’utilisation fréquente du thé à la lavande. Dans son Traité des médicaments, la lavande fait d’ailleurs partie des « plantes précieuses ». On connaît également quelques formules du Thériaque, médicament presque mythique inventé au 1er siècle avant J.C. par le roi Mithridate et qui aurait servi d’antidote contre les morsures d’animaux venimeux et de soin contre des maux divers.

La lavande serait originaire de Perse et des Canaries, et aurait été implantée en Provence dès l’Antiquité, avec la vigne et l’olivier, par les Phocéens.
Les Romains l’utilisaient notamment pour ses qualités olfactives. Son nom viendrait justement de là : d’après Pline l’Ancien, il vient du verbe lavare, laver, car elle était alors utilisée principalement dans les bains. Le naturaliste suédois Linné a ensuite repris le nom dans sa classification du monde vivant. Il semblerait que ce sont les Romains qui ont étendu l’aire de notoriété de la lavande en la faisant connaître dans tout leur vaste empire. Ils l’auraient également utilisée pour la préparation aux accouchements. On parle même d’une lotion à base de lavande qu’auraient préparé les Celtes, le « nard celtique ». Les Grecs l’utilisaient également.

Au Moyen-Âge, on reconnaissait déjà son grand pouvoir de désinfection.
Aux 13e et 14e siècles, on commença tout d’abord à la cultiver dans les jardins aromatiques des moines (on pensait à l’époque qu’elle avait le pouvoir de détourner le mauvais œil), et elle gagna en popularité dès que l’on découvrit ses vertus bénéfiques sur les articulations et relaxantes. Puis des établissements spécialisés se mirent à sa production, et elle fut alors importée en grande quantité et vendue sur les marchés aux fleurs dans les villes.

Lors des dernières grandes épidémies de peste européennes, on employa la lavande en Provence afin de lutter contre la maladie, sous forme de fumigations et d’emplâtres. Au 14e siècle également, on l’employait déjà pour soigner les brûlures et panser les plaies profondes.
L’huile essentielle de lavande stoechas fut utilisée par les peintres de la Renaissance comme diluant, mais aussi pour donner de l’éclat à la couleur et la fixer.

C’est au 16e siècle que sont utilisation thérapeutique se développe concrètement, notamment avec le concours de la faculté de Montpellier, qui a beaucoup étudié ses possibles usages médicinaux. L’huile essentielle de lavande va être très utilisée dans les hôpitaux français, pour désinfecter l’air et enrayer les infections microbiennes.

Sa découverte continua durant les siècles suivants, révélant toujours plus de bienfaits. C’est au début du 20e siècle que l’on fit un grand bond en avant grâce à la lavande. Dans les années 1920, un chimiste français, René Maurice Gattefossé, se brûla gravement la main dans son laboratoire d’études sur les parfums. Son premier réflexe fut de plonger sa main dans le liquide le plus proche, qui s’avéra être de l’essence de lavande. La douleur s’atténua presque immédiatement, et la brûlure guérit vite, avec peu de cicatrices. C’est cet incident qui est à l’origine du développement de l’aromathérapie, utilisation thérapeutique de diverses huiles essentielles végétales.