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vendredi 22 mai 2015

Aventures d'une future maman #2 : l'infertilité, causes possibles et examens

Voilà, comme je le disais donc dans le premier article de ce nouveau joyeux rendez-vous, je vais aujourd'hui parler un peu plus des causes possibles de l'infertilité d'un couple et des tests à faire pour confirmer ou infirmer ces causes. J'en parlais déjà un peu dans le premier article, mais assez succinctement - le but était d'expliquer un peu ma propre situation.
Je ne vais pas faire un article détaillé sur les causes premières qui vont à l'encontre de la conception, il y a bien trop de possibilités et ça n'aurait que peu d'intérêt. Je vais seulement me pencher sur ce qui influe directement sur la procréation, que j'ai envie d'appeler les causes terminales. Pour mieux me faire comprendre et donner un exemple, dans le cas de la faiblesse en progestérone, une insuffisance du corps jaune induisant un faible taux de progestérone serait la cause première, et la cause terminale, donc, le faible taux de progestérone qui agit directement sur l'utérus.

L'infertilité masculine

Commençons par ces messieurs. Comme tu t'en doutes, ça va tourner essentiellement autour du sperme et de ses petits habitants.
  • Premièrement, on a la qualité du sperme lui-même. Parmi les principaux marqueurs, le volume, la viscosité, le pH et la concentration en spermatozoïdes. Trop peu ou une concentration trop faible réduiront déjà les chances d'avoir LE champion qui va tout déchirer. Un sperme à la viscosité trop élevée va diminuer la mobilité des champions. Idem pour un pH trop acide ou trop basique.
  • Ensuite, on a la santé des spermatozoïdes, qu'on peut analyser par la vitalité (taux de bestioles vivantes), la mobilité (comme son nom l'indique) et la vitesse (rapide, lent, mobile sur place). Inutile de préciser que des spermatozoïdes morts ou faisant du moonwalk n'iront pas bien loin.
  • Enfin, on a la morphologie des spermatozoïdes. Le moindre défaut les rend inutiles, que ce soient des anomalies de la tête, du flagelle ou de quoi que ce soit d'autre. Rien n'est superflu dans les bestioles, tout est là pour rendre la fécondation possible. Les labos parlent élégamment de formes typiques ou atypiques, pour ne pas dire que chez les spermatozoïdes aussi, il y a des canons et des thons inégalités.
Pour vérifier tout ça, rien de plus simple : un petit 5 contre 1 et le tour est joué. Le biologiste n'a plus qu'à faire ses petites cultures et envoyer les résultats (spermogramme pour la qualité du sperme et la santé des bestioles et spermocytogramme pour la morphologie) quelques jours plus tard. Elle est pas belle la vie ?

L'infertilité féminine

En tout cas, pour ces dames, elle ne l'est pas...
Prises de sang à répétition, copulation avec un appareil d'échographie, puis avec un cathéter qui va venir injecter du produit de contraste direct dans Gérard pour prendre quelques clichés à l'occasion d'une hystérosalpingopartygraphie, voilà ce qui vous attend, mesdames les dures à prendre. Mais pourquoi tant de haine ? Parce que :
  • Les hormones, c'est la vie. Pas d’œstradiol ? Pas d'ovulation. Pas de progestérone ? Pas de petit nid douillet. Pas de LH, FSH, TSH ? Pas de progestérone et d’œstradiol (je résume à coups de hache, hein, mais j'voudrais pas me faire lapider par un biologiste). Quand à l'AMH, elle indique l'état de la réserve ovarienne. Pas d'ovule, pas de coup de foudre avec le champion... Et donc, pour tout ça, entre autres choses, on fait des prises de sang, mais pas tout en même temps, non, ça serait trop simple. J3 ou J21, bientôt tu n'auras plus besoin de compter pour savoir dans quel jour de ton cycle tu te situes, tu l'auras tout le temps en tête (- On est quelle date aujourd'hui? - On est J16 !!)
  • Et on a, bien évidement, Gérard et ses Jumeaux, avec l'autoroute entre les deux. S'ils sont abîmés, mal foutus ou absents, rien ne va plus. Sans ovaires, pas d'ovules, ça on le sait, hein. Sans trompes, pas de possibilité de coup de foudre et sans utérus, pas de petit nid douillet (je sais, on tourne en rond, mais tout est lié !). Il faut donc vérifier que les ovaires soient normaux et contiennent bien des follicules, les machins qui vont cracher les ovules, que les trompes sont là et pas comprimées par du liquide et que l'utérus est bien là, avec des dimensions normales. Pour tout ça, on a l'échographie, qui doit se faire entre J3 et J5. Ensuite, on pousse le bouchon (sans mauvais jeu de mots, hein) en réalisant une hystérosalpingographie entre J6 et J10, soit une radio des trompes et de l'utérus, pour vérifier que la cavité utérine est normale, et que les trompes assurent bien leur fonction d'autoroute. J'en parlerai plus en détail plus tard, ça vaut bien un article entier...
  • Certaines affections peuvent également être cause d'infertilité, telles que l'endométriose, ou des polypes dans la cavité utérine. C'est assez rare que des recherches soient faites systématiquement en cas d'infertilité, mais en cas de symptômes révélateurs, notamment des saignements hors des menstruations, une cœlioscopie / hystéroscopie pourra être pratiquée.
Pour résumer, je me rends compte en écrivant tout ça que l'infertilité c'est au final un peu comme la procréation : monsieur participe cinq minutes, sans craindre pour son intégrité physique, tandis que toi, t'en chies pendant des mois et tu ne sais pas si tu en sortiras entière (j'y ai déjà laissé un demi-bras - car oui, en plus de me faire balader par des gynécos incompétentes, j'ai aussi droit aux préleveuses qui confondent veines et nerfs). La grosse différence, c'est que dans l'une tu repars avec ton joli paquet dans les bras, et dans l'autre, tu amasses de la paperasse à n'en plus finir.

Sinon, pour les petites nouvelles du front, je passe la nouvelle écho + prise de sang de J3 demain. Ce sera donc ma première relation intime avec un appareil d'échographie (totalement inutile vu qu'il s'agit là de faire un comptage des follicules pour voir si la réserve ovarienne est bonne, chose qui a déjà été confirmée à la première échographie et à la première prise de sang) et, comble du bonheur, je vais devoir me lever à 6h un samedi matin juste pour ça. Youhou.
Pour la bonne nouvelle, mon taux de progestérone n'était finalement peut-être pas trop bas, puisque vu les dates (mon cycle s'est décalé de 8 jours), j'étais en période d'ovulation. Mais bon, la gynéco va bien trouver à redire qu'il faut re-re-refaire une prise de sang pour être sûr.

Dernière mise à jour : 12/05/2017
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