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vendredi 27 mai 2016

Arrêt du tabac : chef, j'ai glissé...

Hé ouais. J'étais bien partie et tout, et puis je me suis autorisé une clope le dimanche soir, puis une clope le jeudi soir, puis cinq clopes à une soirée, puis une clope par jour... jusqu'à attendre impatiemment que Lapinou revienne de dépannage pour lui en piquer une. 
Aujourd'hui, je n'écris pas pour m'auto-flageller, ni pour te dire à quel point arrêter de fumer, c'est difficile - parce que dans le fond ça ne l'est pas vraiment, si tu l'as décidé (mais décidé pour de vrai) -, mais pour me remotiver et, encore, partager mon vécu qui, qui sait, pourra peut-être servir à quelqu'un, un jour.

Donc on en est là : depuis à peu près un mois, je m'autorise des entorses à mon nouveau règlement intérieur, et ce de plus en plus souvent. Je sais qu'il ne faut pas, que je n'ai pas fait tout ce chemin pour recommencer, que je veux garder toute cette énergie que j'ai retrouvé, et surtout cette incroyable sensation de liberté que procure le fait de ne plus être esclave de cette merde, et dans le fond, je sais que je suis capable de résister à la tentation mais mon problème, en ce moment, c'est que je n'ai pas envie d'y résister. Tous les soirs, je me dis : "demain, c'est fini !", et puis tous les jours, je me dis : "oh et puis merde, juste une, ça changera pas la face du monde", et surtout, en ce moment je n'ai pas envie de lutter.
Mais merde, il faut que je lutte, c'est pas comme si j'en étais pas capable et surtout, c'est pas comme si j'avais pas déjà fait le plus dur !
Heureusement, je n'ai pas à recommencer du début. S'il m'arrive d'en fumer 4 ou 5 dans la journée, je n'en suis quand même pas encore au point où je ne peux pas tenir quelques heures et où c'est la première chose que je fais après le petit-déjeuner. J'ai bon espoir que tout ne soit pas perdu...

D'autant que - prenons ça comme une expérience intéressante, hein (je sais, mon optimisme me perdra) - ça me permet du coup de faire des constatations dans le sens inverse : quand on arrête de fumer, on se rend compte qu'on respire mieux, qu'on retrouve l'odorat, qu'on a plus d'énergie, mais se rend-on bien compte de tout ce que la cigarette peut faire comme ravages dans la vie quotidienne ?
J'en avais déjà parlé à l'occasion de l'un de mes premiers dérapages, la cigarette ça me rend malade. A chaque cigarette, sans exception, je me sens nauséeuse et lourde. Et fatiguée. Lundi dernier, je n'en ai pas fumé une de la journée, et je me suis sentie bien, du moins "normale", jusqu'à ce que j'en fume une, le soir, et que la fatigue me tombe brusquement sur le coin de la figure. Pouf, comme ça.
Tant que je n'ai pas fumé de cigarette dans la journée, je me sens bien, mon cerveau tourne, et dès que j'en fume une, c'est terminé pour le reste de la journée : j'ai du plomb dans le crâne et l'estomac dans les talons. Toute une journée de ça juste pour cinq minutes de plaisir tout relatif ? C'est tellement idiot... mais irrésistible, je l'avoue.
Je ne sais même pas pourquoi je fume, la plupart du temps. Parce que j'en ai vaguement envie, mais sur dix cigarettes que je fume, il y en a tout juste une dont j'avais vraiment, réellement envie. Mon principal problème, sur le coup, c'est la tentation. Autant au début, j'étais à bloc, et même avec un paquet de clopes dans mon sac "au cas où", je n'avais aucun mal à ne pas craquer, autant maintenant, le seul fait de savoir qu'une clope traîne dans le périmètre, ça me rend folle. C'est fou comme le cerveau est con, parfois...

Le pire, c'est le déchirement intérieur que ça provoque. Je craque, puis je m'en veux. Et plus je me dis qu'il ne faut pas que je re-craque, plus j'ai envie de fumer, et plus je fume, et je m'en veux encore et toujours plus. Je sais que le meilleur moyen de me faciliter les choses serait de faire preuve de bienveillance envers moi-même, mais comment réussir à être bienveillant quand on sait que ce qu'on fait est débile, mais qu'on le fait quand même, alors qu'on pourrait tout à fait ne pas le faire, mais qu'on n'a pas envie de ne pas le faire ? Je te le dis, mon cerveau est un con !
Bon, bref, j'avais dit pas d'auto-flagellation. ^^

Et donc, il faut que je me reprenne, mais cette fois, je sens que l'auto-motivation ne va pas être suffisante. Je vais peut-être tenter des techniques de méditation, je sais pas, faut que je creuse un peu. J'ai aussi mis la main sur un livre que Chouchou a de je ne sais où, La méthode simple pour arrêter la cigarette d'Allen Carr. J'avais acheté ce livre il y a bien des années, bien décidée à arrêter, j'en avais lu trois pages puis je l'avais revendu, pas du tout convaincue. Et puis je n'avais pas arrêté de fumer. Cette fois, je vais peut-être faire l'effort de le lire jusqu'au bout. On ne sait jamais, peut-être que, avec une bonne dizaine d'années de plus dans les bottes, j'y serai plus réceptive !
Je te tiens au jus...

En attendant, si toi aussi tu as réussi à arrêter, et qu'un jour, juste pour le plaisir, tu te dis que tu en as bien mérité une petite et que c'est pas ça qui te fera replonger, NE FAIS SURTOUT PAS ÇA BORDEL !!! C'est sûr, une clope ne veut pas dire refumer un paquet par jour, mais pour ton cerveau un peu débile, ça veut dire "bon, une petite entorse c'est pas bien grave, alors pourquoi pas une autre, puis encore une autre, puis encore plein d'autres ?"
Attention, c'est pas parce qu'on trébuche une fois - ou même qu'on reprend - qu'il faut se détester. Simplement, il faut toujours garder à l'esprit que, même si ça a l'air anodin, même si ce n'est pas pour assouvir une grosse envie mais plutôt pour s'offrir une petite récompense : non, ce n'est pas une récompense, et c'est encore moins anodin. Si tu peux te passer de cette clope qui te ferait violer ton règlement intérieur, passe-t'en. Si tu ne peux pas t'en passer, dis-toi que tu as pu te passer de toutes les autres depuis que tu as arrêté, alors passe-t'en quand même. Et dis-toi que chaque minute passée où tu n'as toujours pas allumé de clope est une belle victoire. Puis les minutes se transformeront en heures, puis en jours. Et tu te transformes en super-héros/héroïne personnel (c'est très important, ça, de s'auto-kiffer). Et ça, c'est le pied !
Que la force soit avec toi - et avec moi, nom d'un chien !

10 commentaires:

  1. Ola Chiquita !
    Je pense que lire un livre pourrait aider à te motiver.. Ou faire du sport, peut-être (quand on fait un effort dans un sens, on a pas envie de le "gâcher").
    Le Body Book de Cameron Diaz est un livre très agréable et motivant, qui donne vraiment envie de se faire du bien !
    Après, je te donne des pistes mais je ne fume pas, donc je ne peux pas vraiment me mettre à ta place... Je sais juste que ça me fait quelque chose de te voir galérer autant !
    Courage chiquita !
    Des bisous <3

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    1. Merci pour ton soutien poulette <3
      Pour le sport, j'ai essayé de m'y mettre plusieurs fois mais c'est pas tellement mon truc... Puis je fais déjà de l'équitation en club tous les jeudis, et des balades très régulières (et parfois un peu sportives...), gros chiot énergique oblige... C'est certes pas autant que ce que je devrais (j'avais pris 5 kilos depuis que je bosse avec mon homme, et encore cinq depuis que j'ai arrêté de fumer (enfin en fait, huit, vu que j'avais reperdu 3 kilos depuis que j'ai arrêté de manger de la viande)... heureusement que j'avais un peu de marge et que sur moi, le moindre kilo ne se voit pas forcément), mais le sport pour le sport, vraiment, c'est pas mon trip. Puis j'ai assez de mes bestioles, de ma maison et de mon jardin pour faire de l'exercice utile ;)
      Ceci dit, tu me fais envie, avec ce livre de Cameron Diaz, je vais certainement me l'offrir :)
      Bon, en tout cas, je ne pense pas que mon cas soit désespéré. La clope m'a rendu tellement mal hier, je suis rentrée chez moi dans un état pitoyable, tout ça pour cinq clopes dans une journée, que je n'ai pas fumé de la soirée, et je me suis couchée dans un état de bien-être incroyable. Du coup, j'ai toujours pas fumé, et je compte bien continuer comme ça :)
      Merci encore pour ton petit message, ça fait du bien de se sentir soutenue, même si c'est "virtuel" :)
      Bisous ! <3

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  2. Winston Churchill a dit: "La réussite est une succession d'échecs." Quand même Winston n'était pas le premier imbécile venu non ? Alors bon, ne t'en veux pas, le problème vient de la dépendance psychique à la clope et bien sûr ce n'est pas simple de s'en débarrasser. Dis-toi que chaque tentative d'arrêt te rapproche un peu plus de l'arrêt définitif. Félicite-toi d'avoir résisté tous ces mois et encourage-toi ! Je te fais plein de bises et rien que parce que tu veux arrêter tu es formidable ! Vas-y et Fais-toi confiance !

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    1. Merci Isabelle :) Effectivement, si ce cher Winston le dit... ^^ C'est clair que c'est purement psychologique, et c'est une saleté de cercle vicieux... Mais je ne suis pas en train de me dire que j'ai échoué, dans ma tête je reste une ex-fumeuse, enfin presque... Une ex-fumeuse faible qui prend une pause, on va dire :P
      Sincèrement, je ne sais pas si c'est le fait d'avoir écrit ce pâté, ou si je l'ai écrit justement parce que je commençais à reprendre du poil de la bête, mais ça y est, ça va mieux. Je n'ai toujours pas fumé depuis hier, et je n'en ai pas spécialement envie. J'ai dérapé mais je suis en train de revenir sur la route ^^ ça fait du bien !!
      Passe un bon week-end, gros bisous !

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  3. Ah zut ! Mais rien n'est perdu et la citation de Churchill plus haut est plutôt réconfortant, pourvu que ce soit vrai dans la vie en général !
    Sacré truc que ce tabac, je pense souvent à toi et me demandais où tu en étais justement, Je crois savoir (pas par expérience) que les rechutes n'annoncent pas forcément la reprise du tabac,et puis ne pas oublier que c'est sans doute la drogue la plus dure, celle dont on se défait le plus difficilement. Tu as déjà fait un bon bout de chemin, ce petit virage te mèneras à une voie plus large et droite, j'y crois pour toi.
    Je t'embrasse Marianne, bonne méditation.

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    1. Coucou Clémentine !
      Je n'ai jamais essayé les autres drogues (enfin en fait si, le cannabis, comme beaucoup d'ados fumeurs, mais je n'y ai jamais été accro, au contraire...), mais effectivement, le tabac est difficile car on le croit anodin, à tort...
      Je pense en effet qu'il s'agissait d'un petit virage (un peu glissant ^^), et je suis de retour sur la bretelle d'autoroute. J'en ai refumé une vendredi en rentrant, elle m'a rendu malade (avec nausées violentes et grosses bouffées de chaleur, j'étais trempée de la tête aux pieds et j'avais le teint vert...), ça m'a bien calmée... J'en ai quand même fumé une hier soir, avec mon verre de rosé :"> Celle-ci ne m'a rien fait de spécial, à part assouvir une fichue habitude qui a du mal à partir ^^ Bref, un peu caillouteuse l'autoroute, mais clairement, la volonté est de retour :)
      Bref, voilà pour ma vie passionnante :p

      Et toi, le programme de diminution dont tu parlais, y as-tu repensé ? Peut-être t'y es-tu carrément mise ? :) Tiens-moi au courant !
      Des bisous !

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    2. Et bien non ! J'y pense tous les jours, ça ne sert à rien je sais bien, juste à culpabiliser. Mais je suis coincée depuis 5 semaines maintenant et c'est vraiment long, surtout que je marche beaucoup en général, tous les jours, alors là, être enfermée devient très difficile et je crois bien que je fume même davantage !
      On trouve toujours une excuse de toutes façons, le bon moment n'existe sans doute pas, mais là, je reconnais avoir laissé tomber l'idée tant que suis passive.
      Bisous Marianne

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    3. Oui, c'est clair, je trouve que les moments d'inactivité sont les pires. J'avais essayé d'arrêter pendant les vacances une fois, des vacances où j'étais cloîtrée à la maison, j'ai laissé tomber au bout de deux heures...
      Le bon moment c'est celui où tu le décides, il n'y a que toi qui peux savoir. Et puis, encore une fois, culpabiliser ne sert à rien, bien au contraire ! Laisse-toi le temps mais garde-le en tête, c'est comme ça que ça m'est venu : à force d'y penser tous les jours, de l'imaginer, c'est devenu de plus en plus concret et puis pouf, le moment est venu ^^
      N'arrête pas d'y croire :)
      Bon courage pour la suite de ton rétablissement !
      Gros bisous

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  4. Je ne vais malheureusement pas être d'un grand soutien, étant moi-même fumeuse... mais je suis sûre que la culpabilité et l'auto-flagellation, ça n'avance pas à grand-chose! Je me contenterais juste de te dire courage, tu sais que tu l'as en toi, c'est toujours là. Yes, you can :D

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    1. Merci Mamzette ! <3
      Non c'est sûr, culpabiliser c'est le pire, plus on culpabilise, plus on a envie de fumer, et plus on fume plus on culpabilise... Mais une fois sorti de ce cercle vicieux on se sent plus serein, suffit de trouver la bonne porte ^^
      Pas fumé hier, youhou ! \o/

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